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Borne de recharge de 22kW, en combien de temps sera rechargée ma voiture électrique ?

Le processus de recharge d’une voiture électrique se prête toujours à de nombreuses interrogations. L’estimation du temps de charge en fonction de la puissance délivrée par la station disponible fait partie des préoccupations récurrentes chez les électro-conducteurs. Comment les choses se présentent-elles autour d’une borne de recharge de 22 kW ?

Une question de capacité de batterie

Le temps qu’il faut pour charger complètement une voiture électrique sur une station de recharge est tributaire de la batterie embarquée et de sa capacité. Plus cette dernière est importante, plus il faudra de temps pour en assurer la recharge sur une borne 22 kW. La durée est estimée en divisant la capacité de batterie par 22. Une voiture électrique équipée d’une batterie 100 kWh prendra un peu moins de 5 heures à être réalimentée. Du moins en est-il théoriquement.

Dans la réalité, un véhicule électrique peut prendre plus ou moins de temps à se recharger que les indications obtenues à partir de cette formule. La recharge d’une Porsche Taycan avec sa batterie de 80 kWh prend jusqu’à 7 heures et celle d’une Hyundai Kona s’étend sur 10 heures, alors que celle-ci embarque une batterie de 64 kWh. L’explication se trouve dans la puissance de charge maximale tolérée par chaque modèle. L’Allemande accepte un maximum de 11 kW en AC, alors que la recharge du modèle coréen plafonne à 7,6 kW. Il faut alors diviser la capacité de la batterie par la puissance maximum acceptée pour évaluer le temps de charge.

Temps de charge sur borne 22 kW : les critères de variation

Des éléments extérieurs à la capacité de la batterie et à la puissance de réalimentation maximale tolérée altéreraient le temps de charge d’un véhicule électrique branché sur une borne 22 kW. Une immobilisation prolongée de votre voiture peut impacter le processus de recharge dans le sens d’un ralentissement. D’un autre côté, il est d’usage de ne pas attendre que le niveau de la batterie passe en dessous de 20 % avant de la réalimenter. Dans ce cas, la recharge peut prendre 2 fois plus de temps, tout comme lorsque vous gardez branché un véhicule électrique dont la batterie est à 80 % de sa capacité. Ceci est à mettre sur le compte d’une fonction intégrée par les fabricants : les tranches de 10 % initiale et finale sont plus lentes à couvrir. Le but étant de prévenir les surcharges et de prolonger la durée de vie de la batterie. La vitesse de charge diffère également selon le câble que vous utilisez : CHAdeMO, type 1 ou type 2. Il faut considérer que l’environnement dans lequel le processus de recharge est conduit influe sur son évolution. L’autonomie de la batterie et le temps qu’elle prend pour se recharger sont modifiés lorsque les températures extérieures sont au plus bas. Comptez également un temps de charge plus élevé lorsque vous branchez votre véhicule sur une borne de recharge partagée, sur un créneau où la demande est importante.

Quid de l’autonomie gagnée selon le temps de charge

Connaître la durée de recharge d’une voiture électrique suppose généralement des besoins liés à la gestion du temps personnel ou professionnel. Lorsque vous avez besoin de réalimenter votre véhicule en cours de trajet, l’estimation de l’autonomie en kilomètres gagnée durant le processus peut être tout aussi pertinente. Celle-ci dépend du modèle de véhicule et de sa performance technique. Il est d’usage de la calculer en divisant l’autonomie communiquée par le constructeur par la puissance maximale du chargeur embarqué. Par exemple, la version de Nissan Leaf équipée d’une batterie de 40 kW tolère une puissance maximale de 6,6 kW en charge AC et affiche une autonomie de 270 km dans sa fiche technique. Ce modèle gagne donc dans les 42 km d’autonomie par heure de charge (270 /6,6). Sur borne 22 kWh, la Tesla Model S gagne 91 km/h, la Hyundai Kona 42 km/h et l’Audi e-Tron peut rouler sur 43,5 km après une heure de recharge. Il faut rappeler qu’il s’agit des valeurs théoriques. Les conditions réelles et le mode de conduite adopté font varier, de manière plus ou moins notable, la consommation du véhicule et la tenue de sa batterie.

Borne 22 kW : fonctionnalités, prix, une bonne option ?

La borne 22 kW représente une bonne option pour un certain nombre de raisons. D’une part, la plupart des modèles actuellement sur le marché sont compatibles avec ce type d’équipement. D’autre part, le prix d’acquisition reste abordable, en considérant que les modèles du commerce sont facturés entre 1000 et 2000 €. La fourchette supérieure correspond à un équipement intégrant des dispositifs de sécurité comme le disjoncteur ou l’interrupteur différentiel. Outre la visibilité du fabricant, les fonctionnalités embarquées par la borne 22 kW expliquent la variation de son coût. Les factures les plus élevées correspondent à des modèles équipés de connectiques wifi, qui permettent une commande à distance et/ou une gestion dynamique de la recharge.

Installation de borne 22 kW : quelles considérations ?

Pour une utilisation optimale de votre borne de recharge 22 kW, adressez-vous à un technicien IRVE au moment de son installation. Outre le renforcement de l’aspect sécuritaire concernant l’exploitation du matériel, cette démarche constitue un prérequis pour amortir vos dépenses par le biais des aides mises à disposition pour son financement. Il faut compter entre 300 et 600 € pour profiter des services d’un professionnel habilité. La différence de devis dépend notamment du profil de l’intervenant : entreprise ou indépendant. Les opérations annexes pouvant être requises avant l’installation proprement dite constituent également des facteurs de variation du prix.

Pour ce qui est des subventions, votre borne de recharge 22 kW peut être financée en partie avec la prime Advenir. Celle-ci cible le particulier mettant en place un point de recharge individuel dans le cadre d’un usage personnel dans un résidentiel collectif. Avec un taux de 50 %, l’aide est plafonnée à 960 € HT pour un résident de la France métropolitaine. Les utilisateurs ultramarins et corses, et ceux résidant dans les iles du Ponant bénéficient d’un plafond d’aide allant jusqu’à 1460 € HT.

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